Yoko Ogawa est une écrivaine japonaise, auteur de nombreux romans – courts jusqu’en 1996 – ainsi que de nouvelles et d’essais. Elle est diplômée de l’université Waseda et elle vit à Ashiya, Hy?go, avec son mari et son fils.

Elle a remporté le prestigieux Prix Akutagawa pour « La Grossesse » en 1991, et également les Prix Tanizaki, Prix Izumi, Prix Yomiuri, et le Prix Kaien pour son début.

Son univers obsédant, son écriture d’une exigence totale, d’une économie et d’une accuité remarquables, donnent à son œuvre déjà importante une place indéniable dans la littérature contemporaine.

Ses romans sont caractérisés par une obsession du classement, de la volonté de garder la trace des souvenirs ou du passé (L’Annulaire, 1994 ; Le Musée du Silence, 2000, « Cristallisation Secrète », 1994), cette volonté conjuguée à l’analyse minutieuse de la narratrice (ou, moins fréquemment, du narrateur) de ses propres sentiments et motivations (qui viennent souvent de très loin) débouchant fréquemment sur des déviations et des perversions hors du commun, le tout écrit avec des mots simples qui accentuent la force du récit.

Elle est influencée par les écrivains japonais classiques comme Junichiro Tanizaki, mais également, grâce à son écrivain préféré Haruki Murakami, par des auteurs américains comme F. Scott Fitzgerald, Truman Capote et Raymond Carver. Pendant ses études en littératures anglaises/américaines à l’université de Tokyo, son professeur, Motoyuki Shibata (qui a fait la première traduction d’Ogawa en anglais, et traducteur en japonais de Paul Auster) lui fait connaître Paul Auster, dont le roman Moon Palace a eu une grande influence sur Ogawa.

L’œuvre de Yoko Ogawa, qui ne cesse d’être traduite dans le monde entier, est publiée en France par Actes Sud. Récemment parus : Les Tendres Plaintes (2010), Manuscrit zéro (2011) et Les Lectures des otages (2012), le petit joueur d’échecs,(2013) , petits oiseaux, (2014), jeune fille à l’ouvrage ( 2016) .